Montbrun les Bains

Baronnies

16 fontaines et un brave capitaine pour un des plus beaux village de France

Ici, la nature et le bien-être se pratiquent au quotidien ! Unique station thermale de la Drôme, spécialisée dans le traitement des voies respiratoires, la rhumatologie et les cures de remise en forme, Montbrun les Bains est aussi connue pour ses herboristeries, ses 16 fontaines et ses hautes maisons à six ou sept niveaux, soutenues par des contreforts bâtis sur le roc et par de puissantes arcades, qui s' étagent les unes sur les autres tel un énorme jeu d' orgues, le tout étant couronnés par les tours ruinées du château Renaissance des Dupuy-Montbrun.

Le village de Montbrun les Bains est membre de l'association des plus beaux villages de France.

Un peu d'histoire

Riche d’une situation climatique exceptionnelle, Montbrun a attiré très tôt les hommes dans cette cuvette fertile, protégée du Mistral et arrosée de deux rivières (l’Anary et le Toulourenc) .

Leur présence est attestée dés la préhistoire par la découverte d’outillage magdalénien et des traces d’ habitat néolithique ; c’est à quelques kilomètres d’ici, dans une grotte surplombant les gorges de la Nesque qu’une équipe d’archéologues canadiens a exhumé une mandibule qui est à ce jour le plus ancien ossement humain découvert en Provence.

De la présence Romaine on a retrouvé de nombreux vestiges : autels, ex-votos, monnaies, statues… et surtout le tracé d’un ancien canal et d’une route creusés dans la roche entre Aulan et Montbrun, sans compter des auges à bestiaux qui, selon les spécialistes ne sont pas autre chose que des baignoires Gallo-Romaines.

L’insécurité des siècles qui ont suivi la Paix Romaine a poussé progressivement la population à trouver refuge sur le rocher qui domine la plaine. Au pied du Château, et à l’abri des murailles, les maisons et l’église se sont serrées, de plus en plus à l’étroit, solidement ancrées à la pente du rocher, du haut, parfois, de leurs six étages.

Les premiers seigneurs de Montbrun ont été les plus anciens féodaux de la région : les Mévouillon et les d’Agoult. Au XIII° siècle, les Dupuy, venus de Romans prennent possession des lieux et deviennent Dupuy-Montbrun. D’antique noblesse, liés aux Chevaliers de Malte, ces hommes de guerre servent fidèlement le Roi de France à l’exception notable du plus célèbre d’entre eux, Charles (1530-1575), qui à l’instar de beaucoup de grands seigneurs de son temps embrassa le Calvinisme avec l’enthousiasme et l’intolérance propres aux nouveaux convertis. Charles Dupuy-Montbrun va faire parler de lui jusqu’à la cour du Roi de France. L’adhésion à la cause calviniste libère ce capitaine habile et ambitieux de son devoir d’obéissance ; il s’illustre dans une guerrilla de sièges et de coups de mains, aux côtés de son compagnon le Baron des Adrets, sans avoir de comptes à rendre, et surtout pas au Roi de France. Entre histoire et légendes, rapportées dans les chroniques, les anecdotes ne manquent pas : pillage de Sault et vol de la cloche, massacre des défenseurs catholiques de Mornas jetés du haut des tours, pillage des magasins du Pape à Malaucène, des bagages du Duc d’Anjou futur Henri III revenu de Pologne pour ceindre la couronne de France; le Roi n’est pas prés d’oublier la réponse impertinente du capitaine aux protestations qu’il lui fit parvenir « …Sire quand on a le cul sur la selle et l’épée à la main, tout le monde est compagnon… » : en 1575 lorsque Dupuy-Montbrun, est enfin vaincu, blessé et prisonnier du très catholique Baron de Gordes, il sera jugé au parlement de Grenoble et décapité. Ainsi s’acheva la courte carrière du « brave Capitaine » , « Saint Dominique de la Réformation » qui, dit-on, sut affronter la mort en croyant et en soldat.

À voir

Pour visiter la partie historique du Village, on passe encore par les anciennes portes : celle du Beffroi vers l’est ou la porte de la Clastre qui s’ouvre au pied de l’église. Outre la promenade dans la plus vieille rue de Montbrun, bordée de très anciennes maisons abondamment fleuries, et la visite rafraîchissante des nombreuses fontaines, trois édifices importants retiendront l’attention du visiteur : le Beffroi (ou tour de l’horloge) témoin bien conservé de l’architecture militaire du XIII° siècle. Cette ancienne tour de défense est encore pourvue de tous ses attributs guerriers : créneaux, meurtrières et machicoulis. Il manque juste la herse, dont la rainure est toujours visible sous l’édifice.

L’église qui se dresse au-dessus de la porte sud et dont l’habillage baroque ne doit pas faire oublier des origines bien plus anciennes. Mentionnée dés le XIV° siècle, Temple calviniste pendant l’épisode protestant du village, elle fut ensuite reprise en mains par les autorités catholiques, transformée, agrandie et enrichie dans le goût baroque et dans l’esprit du concile de Trente. Des travaux importants de restauration en 1978 ont permis de mettre à jour des fresques de la fin du Moyen-âge et de rendre leur fraîcheur aux ors du retable baroque construit autour d’une jolie vierge de Parrocel dont le manteau couleur de temps protège, en souvenir des temps troublés, un mendiant et un soldat.

Les ruines du château Renaissance ne sont visibles que de l’extérieur, l’ensemble du domaine étant propriété privée. Les dimensions des murs encore debout donnent une idée de la grandeur passée de l’édifice. Le château médiéval ayant été rasé par ordre du Roi en 1560, Charles Dupuy-Montbrun fit bâtir sur ces ruines ( avec quels moyens ?) un Château Renaissance qui compta parmi les plus beaux de la région et dont certains plafond auraient été peints, plus tard, par Mignard: on y pouvait loger « cent maîtres et vingt pages et entretenir deux cent chevaux dans les écuries… » . Ce château de rêve connut en 1789 le sort de beaucoup d’autres : abandonné de ses occupants, il fut vendu comme bien national et finalement ruiné pour la seconde fois.

La place du Beffroi de Montbrun La fontaine de la place du Beffroi

Ce n’est pas l’eau, fraîche et abondante qui court dans les fontaines du vieux village, qui a fait de Montbrun une ville d’eaux, mais les sources sulfureuses connues depuis toujours pour lesquelles le Comte d’Aulan fit construire en 1860 un magnifique établissement thermal qui connut une vraie notoriété jusqu’en 1914.

L’activité thermale fut relancée en 1980 dans un bâtiment plus modeste. Elle devrait connaître un nouvel envol grâce aux travaux considérables d’agrandissement et de modernisation de l’établissement qui ont été achevés au printemps 2006.

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Fontaine sous le portail Ste Marie Église de Montbrun les Bains Montbrun depuis la promenade de l'Anary Fontaine place de léglise Sous le Beffroi Vue sur le Mt Ventoux depuis la place du Grand Soleil Le Mont ventoux depuis Montbrun les Bains Vue d'ensemble de Montbrun les Bains (26) La Chapelle au hameau de Vergol Vue de Montbrun les Bains depuis Reilhanette Le Chateau Dupuy Montbrun depuis le bas du village Rue Notre Dame depuis le Beffroi à Montbrun(26) Une des 2 fontaines de la promenade de l'Anary à Montbrun (Drôme) Vue d'ensemble de Montbrun les Bains (Drôme) Montbrun les bains village perché champ de lavande au pied de Montbrun les Bains Crédits photos: nostromo (2017 & 2022) sous license CC-BY-SA 4.0 attribution à www.montbrunlesbains.com

Données sur Montbrun les Bains

  • Gentilé: Montbrunois
  • Population: 438 habitants
  • Code postal: 26570
  • Altitude min./max.: 568/1362 m.
  • Superficie: 3326 ha

Adresse(s) utile(s):

Mairie de Montbrun-les-Bains: Tel: +33 (0)4.75.28.80.42, ouvert au public les lundi, mardi et mercredi de 14 à 18 H, mercredi, jeudi et vendredi de 8 à 12 H.

Situation

Itinéraires

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